Vendredi dernier, 30 septembre, le Burkina Faso a connu un nouveau coup d’état, seulement 8 mois après le précédent. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du pays, a annoncé la mise à l’écart du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la dissolution du gouvernement et la suspension de la Constitution, ainsi que la fermeture des frontières du pays jusqu’à nouvel ordre et un couvre-feu de 21 heures à 5 heures.
La journée de vendredi a été très tendue dans la capitale burkinabée, des tirs ayant été entendus aux alentours de la présidence et du quartier général de la junte. Plusieurs axes de la ville ont été barrés toute la journée par des militaires postés sur les principaux carrefours de la ville, notamment devant le siège de la télévision nationale. Joanna Ilboudo, fondatrice d’ACTS-Burkina et Editions CONTACT a fait part de son inquiétude pour le sort de la population dans les probables actes de résistance. «On pensait que c’était fini mais avec ces nouvelles déclarations et les tirs à l’arme lourde que nous entendons, nous avons vraiment besoin de vos prières. »
Ce coup d’état se déroule dans un contexte déjà inquiétant. La violence djihadiste au Burkina Faso a rapidement augmenté ces dernières années. Les terroristes, qui ont détruit de nombreuses infrastructures, contrôlent maintenant près de deux tiers du pays. Le Burkina est situé dans une région où les groupes extrémistes islamiques ont une grande influence. Les chrétiens du Nord et de l’Est du pays subissent le plus de pression et de violence, en particulier en dehors des grandes villes. Les attaques et les enlèvements sont courants ces derniers temps.
Joignons-nous à nos frères et sœurs du Burkina Faso, pour implorer le Seigneur afin qu’il intervienne et accorde un retour au calme rapide, et que la paix revienne au Burkina Faso.