Les ateliers sont essentiels pour identifier et former les écrivains débutants. Mais pour développer des compétences dans n’importe quelle discipline, il faut pratiquer, et pratiquer encore. Le suivi est indispensable pour mener les écrivains à la maturité. Le suivi doit aiguiser l’appétit du stagiaire pour la pratique.
Apporter une aide pratique
Voici quelques moyens d’aider vos rédacteurs à s’exercer et à développer leurs compétences dans leur travail:
1. Organiser des ateliers de suivi. De nombreux programmes de formation d’écrivains parrainés par Step Publishers assurent le suivi d’événements antérieurs. Les séminaires de suivi comprennent des discussions sur les questions et les préoccupations, le partage des travaux publiés et l’examen des travaux en cours depuis la dernière réunion du groupe. Nos formateurs insistent sur le fait qu’une heure de pratique de l’écriture vaut mieux que de nombreuses heures de cours.
2. Donner des missions d’écriture. L’acquisition de compétences nécessite de la pratique, c’est pourquoi il convient de confier aux stagiaires des travaux pratiques à réaliser. Nous avons publié plusieurs articles dans nos magazines, mais il n’est pas toujours nécessaire de publier ces travaux. Nos villes regorgent d’opportunités de publication : journaux, magazines, éditeurs de livres, revues. Le suivi consiste à aider le stagiaire à se faire publier. Voir leur travail imprimé motive les écrivains plus que des milliers de conférences.
3. Faites pression pour qu’il y ait réécriture. Montrez à l’auteur qu’il n’y a pas de bonne écriture, il n’y a que de bonnes réécritures. Si vous avez relu l’histoire d’un auteur, soulignez les points positifs de l’histoire et suggérez des moyens de renforcer les points faibles.
4. Fournir du matériel de lecture. J’ai toujours tiré profit des documents, des ouvrages de référence ou des articles sur l’écriture que m’envoyaient mes mentors. Une fois, j’ai envoyé des exemplaires du Writers’ Digest à un jeune écrivain. Il m’a dit que ce magazine lui permettait de continuer à travailler sur son ouvrage.
5. Écrire des lettres. La Bible est pleine de lettres qui offrent des instructions sincères en guise de suivi du travail d’implantation d’églises accompli par Paul. Vous pouvez également offrir des encouragements par le biais de courriels, de lettres et de courtes notes. Récemment, un ami m’a demandé : « As-tu eu le temps de travailler sur ton roman ? ». Cette simple question dans une lettre a ravivé mon enthousiasme à travailler sur mon roman.
6. Nourrir en donnant l’exemple. Dans notre désir d’encourager les écrivains, « Les actes parlent plus que les mots ». Mes écrits peuvent encourager un autre à persévérer. J’ai souvent rencontré des personnes qui m’ont dit : « J’ai lu votre colonne dans le journal », « J’ai lu votre livre » ou « J’ai lu votre article ». Un mentor ou un modèle saisira l’occasion d’interroger le lecteur sur ses propres efforts d’écriture.
Motiver les auteurs
Toutes les mesures pratiques décrites ci-dessus ne sont pas suffisantes. Vous devez également rappeler, enthousiasmer, encourager et exhorter vos rédacteurs.
1. Rappelez aux rédacteurs les points clés enseignés lors de l’atelier, des programmes de formation ou des activités auxquels ils ont participé. La préoccupation pour d’autres activités entraîne souvent des oublis. Un stagiaire qui voulait écrire un livre peut oublier qu’il avait même cet objectif.
2. Sensibilisez les stagiaires aux objectifs et aux aspirations qui les ont amenés à participer à la formation (par exemple, un sens clair de la vocation). Le stagiaire manque peut-être d’enthousiasme pour écrire cet article ou ce livre. Le manque d’enthousiasme vient avec le temps et la procrastination. Votre rôle est de raviver son enthousiasme en l’incitant à parler de ce qu’il a écrit. Soulignez tous les aspects positifs du projet. Un mentor m’a dit un jour : « J’ai hâte de lire votre histoire, revenez-y ».
3. Encouragez les auteurs à ne pas abandonner leurs objectifs et leurs aspirations. Trop souvent, le découragement vient avec l’échec ou l’accumulation de problèmes. Votre auteur a commencé son manuscrit, mais n’a pas pu le terminer parce qu’il est bloqué sur le développement des personnages ou parce qu’il a besoin de plus d’idées. Votre auteur peut être découragé par des lettres de refus. Lors de l’un de nos ateliers, j’ai rencontré un écrivain qui ne voulait plus soumettre d’articles à cause des refus répétés qu’elle avait essuyés. Je l’ai encouragée à ne pas prendre les avis de refus personnellement, car elle ne perdait rien en cas de rejet d’un article. Je lui ai expliqué comment elle pouvait percer sur le marché des journaux laïques en soumettant des articles d’inspiration chrétienne. Après notre entretien, son tout premier article a été accepté.
4. Incitez les écrivains à persévérer. Le fait de rappeler, d’enthousiasmer et d’encourager est une forme de stimulation. Exhorter, c’est pousser un peu l’écrivain. Une fois, j’ai envoyé du papier, un stylo et un dossier à un écrivain en herbe en lui disant : « Voici du papier, un stylo et un dossier pour les contenir. Maintenant, mettez-vous au travail et écrivez ! » Depuis, elle a publié trois petits livres. Encouragez vos écrivains à poursuivre leurs objectifs d’écriture.
Le suivi prend du temps
Cultiver les écrivains est un travail difficile. Le suivi exige que vous preniez le temps de lire leur travail et de faire des commentaires, le temps de parler et d’offrir des encouragements, le temps d’être à l’affût d’opportunités. Cependant, votre investissement dans le suivi d’un auteur peut s’avérer très fructueux pour votre maison d’édition, pour l’auteur et pour vos lecteurs.
L’article original a été rédigé pour Interlit, David C. Cook (publié avec autorisation).